LA CO-DEPENDANCE |
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Sur cette page nous présentons aux personnes vivant avec un ou une malade alcoolique le syndrome de Co-dépendance. Pour ce faire nous avons réuni quelques textes parlant de ce syndrome. Sachez que notre association peut aussi aider les personnes qui en souffrent. |
Le
syndrome de Co-dépendance continue à être une problématique
pour beaucoup de gens. Etre Co-dépendant, cela signifie qu'une personne
a été tellement contrôlée et consumée par les
problèmes de quelqu'un d'autre qu'elle a développé une série
de problèmes personnels qui tournent autour des problèmes de l'autre.
En général, une relation de Co-dépendance crée une
dépendance excessive ainsi que la prise en charge des responsabilités
de l'autre.
Par exemple, la femme d'un mari alcoolique va se sentir confuse, anxieuse et en difficulté. Elle va essayer de faire changer son mari parce qu'elle se sent responsable et coupable de l'alcoolisme de son mari. Elle prend sur elle la honte et la culpabilité du comportement inacceptable de son mari. En d'autre termes, elle prend en charge les responsabilités de son mari. De plus, une personne Co-dépendante ressent le besoin de se sentir utile. En fin de compte, la Co-dépendance est basée sur la peur et l'auto protection. Une personne Co-dépendante a besoin de contrôler, ce qui entraîne la prise en charge des responsabilités de l'autre, parce qu'il ou elle ne peut pas supporter la tension due aux conséquences qui en résultent. Les personnes Co-dépendantes présentent les symptômes suivants:
Afin de faire la différence et de savoir quand vous aidez quelqu'un ou quand, au contraire, vous aidez l'autre à continuer une vie égoïste et irresponsable, demandez-vous ceci: "Est-ce que cette personne me demande de faire quelque chose parce qu'il ou elle en a réellement besoin, ou est-ce que c'est parce que je l'ai toujours fait afin de lui en éviter la responsabilité? Source: http://www.femmesaujourdhui.com/advice/co-dependant.html |
La
Co-dépendance définit le problème d'aimer, donner trop pour
les mauvaises raisons.
Elle
décrit la tendance à:
La plupart d'entre nous ont des tendances naturelles à être Co-dépendants. Mais pour certains, la Co-dépendance devient un style d'interaction puissante et négative pouvant blesser profondément les gens et détruire les relations. Quand notre motif premier d'aimer quelqu'un vient de notre besoin désespéré d'amour, cela devient dommageable. Nous tendons à trop donner de nous-mêmes afin de s'assurer que les autres nous aiment. Parfois nous nous faisons violence et nous nous blessons nous-mêmes parce que nous ne savons pas dire non quand nous devrions dire non. La Co-dépendance est vraiment un cri du cœur blessé pour obtenir l'amour. Le Co-dépendant peut être accroché à une autre personne. Dans cette Co-dépendance interpersonnelle, le Co-dépendant devient empêtré dans l'autre personne d'une manière si élaborée que le sens de soi - l'identité personnelle - est sévèrement restreint, envahi par l'identité et les problèmes de l'autre personne.
Ces 10 traits enferment les Co-dépendants dans trois réactions qui influencent leur vie de tous les jours.
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Aider
sans agir en sauveteur (Cet article a été publié dans Psychologie Québec en août 1994.) Par Alain Rioux M. PS. Psychologue Êtes vous un sauveteur?
Si vous avez répondu: OUI, à une de ces questions, il est possible que vous adoptiez à l'occasion des comportements de sauveteur à l'égard de votre entourage. Ces comportements vous placent dans une situation inconfortable et risquent de vous mener à l'épuisement. Ils peuvent vous empêcher d'aider les personnes qui ont légitimement besoin d'aide et le demandent. |
Les sauveteurs potentiels: Plusieurs
personnes ont choisi de travailler dans les secteurs de la santé et des
services sociaux, motivées par le désir d'aider. Elles ont généralement
une conscience sociale plus développée et sont sensibles aux difficultés
vécues par leur entourage. La compassion qu'elles ressentent guide une
attitude authentique et leur permet d'accorder leur aide en toute
connaissance de cause. D'après Melody Beattie, thérapeute auprès d'alcooliques et de toxicomanes, les attitudes du sauveteur se retrouvent beaucoup chez les conjoints d'alcooliques. Il s'agit d'une des composantes propre à la Co-dépendance que vivent ces personnes à l'égard des conjoints alcooliques. Le Co-dépendant agit souvent en sauveteur en se sacrifiant pour l'autre. Il vole à son secours en mettant de côté ses propres besoins, émotions et désirs. Selon Melody Beattie, le sauvetage est constitué de "tous les actes qui contribuent à faire qu'un alcoolique continue de boire, qui l'empêchent d'en supporter les conséquences ou lui rendent les choses plus faciles sans qu'il ait rien à changer à ses habitudes". Un autre thérapeute, Scott Egleston signale que "l'on agit en sauveteur chaque fois que l'on prend quelqu'un en charge, dans ses pensées, ses sentiments, ses décisions, ses attitudes, son évolution, son bien-être, ses problèmes ou son destin."
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La dynamique C 'est souvent de la pitié, de la culpabilité ou simplement l'anxiété qui mettent le sauveteur en action. Celui-ci est la plupart du temps convaincu qu'il doit absolument faire quelque chose. Il croit savoir ce qu'il faut faire mieux que quiconque, se sent indispensable et irremplaçable même si on ne lui a rien demandé. Il est porté à croire que le monde ne peut fonctionner sans lui, que la personne en face de lui est incapable de se débrouiller seule, de se prendre en charge elle-même. En fait, il se croit plus compétent que la personne elle-même pour décider de ce qui est bon pour elle. Le sauveteur agit avec une bonne intention, il se sent à cette étape une âme charitable et un grand cœur, mais il protège quelqu'un sans tenir compte de ses besoins réels. Malgré cette image de pureté relative, c'est plutôt pour se libérer de l'inconfort ressenti par la détresse de l'autre, que le sauveteur passe à l'action. Malheureusement, il se rend compte rapidement qu'il ne voulait pas vraiment faire cela, il s'irrite et la plupart du temps il s'en veut. Il s'aperçoit que ce qu'il a fait n'était pas vraiment de son ressort ou encore il se retrouve avec des problèmes qui ne le concernent pas ou sont très différents de ceux qu'il avait imaginés. Il se demande s'il n'est pas allé trop loin, ne sait plus où s'arrêter et voit la dépendance de l'autre s'installer. Bref, il s'est sacrifié et il s'en veut. De plus, la victime, cette âme en détresse ne lui témoigne aucune reconnaissance. Elle ne se comporte pas correctement et n'écoute plus les conseils. Elle se sent contrôlée, incapable d'agir et résiste. Le persécuteur et la victime Loin de s'améliorer, la personne sauvée, libre de toutes responsabilités, poursuit ses comportements destructeurs et elle a tout le loisir d'en faire le reproche au sauveteur. Si celui-ci est convaincu de sa mission, il poursuit un peu plus ses efforts, toujours en laissant de côté ses besoins et désirs. A ce moment, le sauveteur peut finir par s'épuiser et abandonner. Il se sent alors exploité, vidé et devient lui-même victime. Autrement dit, il laisse le gilet de sauvetage pour le gourdin et se transforme en persécuteur. Il impose des règles sévères qui doivent être respectées. Il surveille attentivement le comportement de l'autre et au moindre écart, intervient. Il se met en colère et menace de couper les privilèges. Dans le couple où un conjoint est alcoolique, c'est à cette étape que le sauveteur menace de le quitter s'il ne stoppe pas sa consommation d'alcool. Quelquefois cette tactique fonctionne, mais le changement est factice puisque le buveur est menotté plutôt que libéré de son alcoolisme. En harcelant, contrôlant et persécutant l'autre, le sauveteur finit tôt ou tard dans le coin de la victime. Les sentiments à cette étape sont extrêmement douloureux et vont de la perte d'estime à une sensation profonde d'inadéquation. Malheureusement, le cycle continue de se répéter tant et aussi longtemps que le sauveteur ne se rend pas compte de sa dynamique. Il parcourt à nouveau le triangle de Karpman, quelquefois en une journée, quelquefois en plusieurs mois. Se libérer du sauvetage Il n'est pas facile pour le sauveteur de changer sa façon d'agir. Comme nous l'avons dit, il ressent au point de départ de la pitié, de la culpabilité ou de l'anxiété et c'est pour calmer ses émotions désagréables qu'il se porte au secours de l'autre. Cette façon de réagir, le sauveteur l'a souvent apprise dans son enfance surtout s'il a dû prendre soin d'un parent malade, alcoolique ou souffrant d'un problème d'adaptation sociale. Même enfant, il a dû prendre soin de l'autre à un moment de sa vie où il aurait dû apprendre à prendre soin de lui-même. Ainsi, il perpétue à l'âge adulte ce qu'il a appris dans l'enfance et continue de porter secours à tous sauf à lui-même. Le sauveteur a de la difficulté à reconnaître ses propres désirs, ses propres besoins. C'est à travers les autres, et à son propre détriment, qu'il cherche à se valoriser et à se réaliser. Pour ne plus avoir besoin de voler au secours des autres, il doit apprendre à prendre soin de lui-même. Il doit le faire malgré la culpabilité, la tristesse et la colère qui surgissent lorsqu'il se rend compte qu'il s'est négligé pendant tant d'années. Pour briser le cycle du sauvetage et sortir du triangle, le sauveteur doit d'abord se prendre en charge lui-même mais il doit aussi, au quotidien, apprendre à distinguer le rôle d'aidant du gilet de sauveteur. En premier lieu, lorsque quelqu'un près de lui vit une difficulté, l'aidant doit prendre le temps de bien écouter le message qui lui est livré en intervenant le moins possible. Quelquefois, écouter suffit mais si ce n'est pas le cas, écouter lui permettra d'évaluer s'il peut être utile ou non. Deuxièmement, il est primordial d'avoir une demande claire avant d'aider quelqu'un, dans la mesure où la personne a la possibilité de faire cette demande. Il est souvent utile de poser simplement la question: "Aimeriez-vous avoir mon aide ?" Par la suite, il est possible de clarifier si tout le problème est de son ressort où s'il n'aura pas, lui aussi, besoin d'aide. Avant de passer à l'action, l'aidant peut se poser plusieurs questions: Suis-je la meilleure personne pour répondre à cette demande ? De quelle façon vais-je partager les responsabilités ? Quel est mon objectif ? Qu'est-ce que je dois éviter de faire ? Quelles sont les limites à l'aide que je désire prodiguer ? Suis-je confortable avec l'aide que je me prépare à offrir ? Finalement, les besoins, les désirs et le bien-être de l'aidant ne devraient jamais souffrir ou alors le moins possible, du secours qu'il porte à autrui. Lorsque l'inconfort surgit c'est le meilleur signal d'alarme pour qu'il se rende compte qu'il se sacrifie au lieu d'aider et que le sauveteur se prépare à faire son apparition. |